
Ensemble Paroissial de
Trois - Mares

Le Jubilé 2025 :
Le Jubilé est un grand événement populaire au cours duquel chaque pèlerin peut s'immerger dans l'infinie miséricorde de Dieu. Le mot jubilé vient du mot hébreux yôbel qui signifie « trompette en corne de bélier » dont le son annonce le jour de l'expiation, Yom Kippour, une fête juive qui prend un sens particulier quand elle coïncide avec le début de l'année jubilaire.
Évoquée dans la Bible, elle était convoquée tous les 50 ans afin de rétablir le rapport correct avec Dieu, entre les personnes et avec la création qui impliquait la remise des dettes, la restitution des terres aliénées et le repos de la terre. Dans la tradition catholique, l'Année Jubilaire, aussi appelée Année Sainte pousse à la conversion. C'est une occasion unique pour examiner sa propre vie et demander au Seigneur de l'orienter vers la sainteté. C'est l'année de la pénitence sacramentelle et, par conséquent, de la solidarité, de l'espérance, de la justice, de l'engagement au service de Dieu dans la joie et la paix avec les frères.
Le Jubilé de 2025 est un Jubilé ordinaire car il s'inscrit dans le programme préétabli de l'Église qui le célèbre tous les 25 ans de manière à ce que chaque génération puisse profiter de cette année de pardon.
Le logo du Jubilé
Le logo montre combien le cheminement du pèlerin n'est pas un fait individuel mais communautaire, et marqué d'un dynamisme croissant, qui tend toujours plus vers la croix.
La croix du Christ est l'espérance qui ne peut jamais être abandonné, parce que nous en avons toujours besoin, surtout dans les moments de grande nécessité.
Les figures stylisées représentent l'humanité venant des quatre angles de la terre. Elles sont rattachées l'une à l'autre pour indiquer la solidarité entre les peuples, et la première en tête est agrippée à la croix.
Les ondes de la mer agitée rappellent les difficultés du pèlerinage de la vie. Très souvent les vicissitudes personnelles et les événements du monde imposent avec intensité le recours à l’espérance.
La Croix, en forme de voile, se transforme en ancre qui s'impose sur la devise en mouvement ondulatoire. Un symbole universel d'espérance.

Les signes du Jubilé
La porte Sainte
Cette démarche invite les croyants à mieux suivre le Christ en prenant une décision qui suppose la liberté de choisir et en même temps le courage d’abandonner quelque chose (Mt 13, 44-46) ; passer par cette porte signifie professer que Jésus-Christ est le Seigneur, en raffermissant notre foi en lui, pour vivre la vie nouvelle qu’il nous a donnée.
« Que l’Année Sainte soit pour nous tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, « porte » du salut (Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance », Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous. (…) La vie chrétienne est un chemin qui a besoin de moments forts pour nourrir et fortifier l’espérance. (…) J’aime à penser que l’indiction du premier Jubilé de 1300 fut précédée d’un chemin de grâce, animé par la spiritualité populaire. Nous ne pouvons pas oublier les diverses formes à travers lequelles la grâce du pardon fut abondamment répandue sur le saint Peuple fidèle de Dieu. » (Spes non confudit, pape François)

Comment vivre ce signe ? Toute le monde n’aura pas la chance de vivre en direct l’ouverture de la Porte Sainte à Rome mais on pourra suivre la retransmission en direct sur KTO, participer à la messe d’ouverture de l’Année Sainte à la Réunion, s’associer à des pèlerins réunionnais qui feront un pèlerinage à Rome, etc.
Le pèlerinage
Le jubilé demande de se mettre en marche et de franchir certaines frontières. Lorsque nous bougeons, en effet, nous ne changeons pas seulement de lieu, mais nous nous transformons nous-mêmes. C’est pourquoi il est important de se préparer, de planifier le trajet et de connaitre la destination. En ce sens, le pèlerinage qui caractérise cette année commence avant le voyage lui-même : son point de départ est la décision de le faire.
Abraham, dans la Bible, est décrit ainsi, comme une personne en chemin : « Quitte ton pays, ta parenté et de la maison de ton père » (Gn 12,1), avec ces mots commence son aventure, qui se termine dans la Terre Promise, où il est décrit comme « araméen errant » (Dt 26,5). Dans la même lignée, le ministère de Jésus s’identifie à un voyage à partir de la Galilée vers la Ville Sainte : « Alors qu’ils accomplissaient les jours où il serait élevé en haut, il prit la ferme décision de se mettre en chemin vers Jérusalem » (Lc 9, 51). Il appelle lui-même les disciples à parcourir cette voie et encore aujourd’hui les chrétiens sont ceux qui le suivent et se mettent à sa suite.
Le parcours, en réalité, se construit progressivement : il y a plusieurs itinéraires à choisir, des lieux à découvrir ; les situations, les catéchèses, les rites et les liturgies, les compagnons de voyage permettent de
s’enrichir de nouveaux contenus et perspectives. La contemplation de la création fait également partie de tout cela et elle est une aide pour apprendre combien en prendre soin « est une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté » (Lettre pour le Jubilé 2025, pape François).
Le pèlerinage est une expérience de conversion, de changement de son existence pour l’orienter vers la sainteté de Dieu. Avec elle, on fait aussi sienne l'expérience de cette partie de l’humanité qui, pour diverses raisons, est obligée de se mettre en route pour chercher un monde meilleur pour elle-même et pour sa famille.
Lieux de pèlerinages diocésains
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Mausolée du Frère Scubilion, Ste Marie
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La croix glorieuse, Plaine des Palmistes
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Notre Dame de la Salette, St Leu
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Notre Dame de Lourdes, St Paul
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La Vierge Noire, Rivière des Pluies
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La Vierge au Parasol, Piton Ste Rose
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Notre Dame de la Délivrance, St Denis
Grands rassemblements diocésains :
Tous les grands rassemblements diocésains qui ont lieu chaque année à la Réunion prendront une coloration spéciale « Année Sainte ». Un calendrier annuel diocésain sera communiqué prochainement.
Comme vivre ces signes ? En vivant un pèlerinage avec sa paroisse, sa communauté, son mouvement, son association, sa famille, etc. dans une des églises jubilaires désignée sur le territoire de la Réunion (voir carte ci-contre), lors d’un pèlerinage diocésain ou au travers d’une démarche particulière sur un lieu de pèlerinage de l’île.
À l’occasion du Jubilé, le Saint Père a accordé l’opportunité aux pèlerins qui effectuent la démarche jubilaire avec cœur d’obtenir l’indulgence plénière.
Qu’est-ce que l’indulgence ? L’indulgence est une manifestation de la miséricorde de Dieu qui dépasse les limites de la justice humaine et les transforme. Elle permet de libérer son cœur du poids du péché, pour que la réparation due soit donnée en toute liberté.
« Un grand manteau de miséricorde est répandu sur tous ceux qui souhaitent la recevoir »
(cardinal Mauro Piacenza)
Quelle différence avec la confession ? La confession (ou réconciliation) est le sacrement du pardon où nous rencontrons le Christ qui fait miséricorde et qui pardonne tous nos péchés. Mais le péché cause un désordre, casse des liens, cause des souffrances qui demandent une réparation. Le sacrement de réconciliation enlève les saletés, nettoie la plaie, rétablit le lien normal, fructueux, avec notre Père mais il faut réparer les conséquences de son péché. L’indulgence efface la cicatrice des blessures, des violences du péché et purifie celui qui se met en route. C’est une grâce offerte par Dieu, par l’intermédiaire de son Église. Prenons l’exemple d’un enfant qui en jouant dans le bureau de son père malgré son interdiction renverse sa pile de dossiers. Il se fait réprimander et en pleurant va voir sa mère qui lui dit : « Va lui demander pardon ! ». L’enfant s’exécute et bien sûr est consolé et pardonné. Mais, concrètement, les dossiers jonchent le sol et il faut les ranger. Ce sont les conséquences de son péché à réparer. Il se fera aider par sa maman. L’indulgence c’est la même chose avec Dieu et avec nos frères, avec l’aide des saints et la Vierge Marie.
En résumé, Jésus a laissé à son Église des signes efficaces pour nous sauver : ce sont les sacrements (dont la réconciliation et l’eucharistie). Il y a des signes supplémentaires que l’on appelle les indulgences.
Comment demander les indulgences ?
Cette démarche est proposée à chacun afin de l’aider à se convertir et de marcher vers la sainteté. Elle se déroule en cinq points, mais l’Église propose d’en vivre au moins trois (les trois premières ci-contre). Mais pas de magie, il faut s’engager :
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Vivre le sacrement de la réconciliation : c’est se laisser laver par la Miséricorde en entrant dans une démarche de pardon en allant se confesser ;
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Participer à la célébration eucharistique : c’est se laisser nourrir par Dieu dans l’eucharistie et la communion, la prière et la méditation ;
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Prier aux intentions du Pape : c’est élargir son cœur à la dimension de l’Église en priant aux intentions du pape et que notre prière soit une véritable amitié avec Dieu ;
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Vivre les œuvres de miséricorde corporelles : c’est donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts ;
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Vivre les œuvres de miséricorde spirituelles : c’est conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts, prendre soin de la Création ;
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Passer la Porte Sainte : c'est poser un acte de foi, choisir le Christ comme unique Sauveur et donc refuser ce qui nous éloignerait de Lui.
Jean-Paul II définit ainsi l’indulgence comme un « don total de la miséricorde ». Dieu guérit en moi ce qui est malade, redresse ce qui est courbé. C’est un DON DE VIE !
La profession de foi est un signe de reconnaissance propre des baptisés ; on y exprime le contenu central de la foi et on recueille synthétiquement les principales vérités qu’un croyant accepte et témoigne le jour de son baptême et partage avec toute la communauté chrétienne pour le reste de sa vie.
Il existe plusieurs professions de foi, qui montrent la richesse de l’expérience de la rencontre avec Jésus-Christ. Traditionnellement, cependant, ceux qui ont acquis une reconnaissance particulière sont deux : le credo baptismal de l’église de Rome et le credo de Nicée-Constantinople, élaboré à l’origine en 325 par le concile de Nicée puis perfectionné dans celui de Constantinople en 381.
« En effet, si tes lèvres confessent que « Jésus est Seigneur », et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut », (Rm 10,9-10). Ce texte de saint Paul souligne que la proclamation du mystère de la foi exige une conversion profonde non seulement dans ses propres paroles, mais aussi et surtout dans sa propre vision de Dieu, de soi-même et du monde.
« Réciter avec foi le Credo, c’est entrer en communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est entrer aussi en communion avec l’Eglise toute entière qui nous transmet la foi et au sein de laquelle nous croyons » (CCC 197).
Comment vivre ce signe ? En redécouvrant notre profession de foi, le Credo.
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible ;
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père ; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin.Je crois en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen
La liturgie est la prière publique de l’Église : selon le Concile Vatican II, elle est le « point culminant vers lequel tendre » toute son action « et, en même temps, la source d’où provient toute son énergie » (Sacrosanctum Concilium, 10). Au centre de tout, il y a la célébration eucharistique, où l’on reçoit le Corps et le Sang du Christ : en tant que pèlerin, Il marche lui-même aux côtés des disciples et leur révèle les secrets du Père, afin qu’ils puissent dire :
« Reste avec nous, parce que le jour baisse et le soir approche. »
(Lc 24, 29)
Comment vivre ce signe ? Participer à l’Eucharistie régulièrement, mais aussi remettre au centre de nos vies la Parole de Dieu, à la connaître et la mettre en pratique.
Il y a de nombreuses façons et de nombreuses raisons pour prier ; à la base il y a toujours le désir de s’ouvrir à la présence de Dieu et à son offre d’amour. La communauté chrétienne se sent appelée et sait qu’elle ne peut s’adresser au Père que parce qu’elle a reçu l’Esprit du Fils.
Et c’est en effet Jésus qui a confié à ses disciples la prière du Notre Père, également commentée par le Catéchisme de l’Eglise catholique (CCC 2759-2865). La tradition chrétienne offre d’autres textes, comme l’Ave Maria (Je vous salue Marie), qui aident à trouver les mots pour s’adresser à Dieu : « C’est par une transmission vivante, la Tradition, que, dans l’Eglise, l’Esprit Saint enseigne aux enfants de Dieu à prier. » (CCC 2661)
Les moments de prière accomplis pendant le voyage montrent que le pèlerin a les voies de Dieu « dans son cœur » (Ps 83,6). C’est à ce titre que sont prévus les moments de répit et de pause dans les différentes étapes, souvent fixées autour de boutiques d’articles religieux, de sanctuaires, ou d’autres lieux particulièrement riches du point de vue spirituel, où l’on s’aperçoit que - auparavant et à ses côtés – d’autres pèlerins sont passes et que des chemins de sainteté ont parcouru ces mêmes routes. En effet, les voies qui mènent à Rome coïncident souvent avec le chemin de nombreux saints.
Comment vivre ce signe ? En lisant en communauté la prière du Jubilé ci-après, par exemple.
Prière du Jubilé 2025
Notre Père qui es aux cieux
Par ton Fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous fais don de la foi.
Répands-la dans nos cœurs
En flammes d’Amour brûlant
Au souffle de l’Esprit-Saint.
Embrase-nous de l’Espérance
Vers l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme
En semeurs actifs de la Bonne Nouvelle.
Qu’elle se diffuse dans le monde entier
Avec l’attente confiante
Des cieux nouveaux et de la Terre Nouvelle.
Ne nous laisse pas entrer en tentation.
Donne à tes enfants la victoire contre le Mal
Et nous chantons déjà ta Gloire éternelle.
Dieu Notre Père, nous te remercions
Pour ce quart de siècle qui se termine
Et nous te confions les temps à venir.
Que la grâce du Jubilé
Nous aide à marcher ensemble,
Comme « pèlerins d’Espérance »,
Pour la paix et la joie de toute l’Humanité.
Par Jésus-Christ ton Fils Notre Seigneur
Qui vit et règne avec Toi et le Saint Esprit
Maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen


L’indulgence et la réconciliation

La profession de foi

Credo de Nicée-Constantinople :
La liturgie

La prière
